Le médecin, de l’art de soigner et d’apaiser les souffrances

La guilde des pharmaciens de Sifalle

La guilde des pharmaciens de Sifalle.

C’est au terme de longues années d’études suivies de difficiles examens de compétences et de connaissances qu’un citoyen se voit remettre la maîtrise de médecine. Devant la cour impériale il se verra remettre par la guilde des pharmaciens, traditionnellement celle de Sifalle, sa robe de pratiquant en bure brune, son mantel jaune et son masque, tous trois prouvant sa fonction, ainsi qu’une lettre de marque signée par la main de l’Empereur en personne. Les petites gens peuvent se satisfaire d’un masque pour accorder leur confiance aveuglément, mais ce n’est pas une habitude fréquente dans la noblesse, pour qui rien ne remplace un véritable sceau.

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Du médecin nomade vers une charge d’officiant

Après être confirmé dans sa dignité de maître médecin, il est extrêmement rare pour le nouveau compagnon de guilde de servir dans une ville jurée. En effet, les places étant contingentées, il lui faudra patienter parfois toute sa vie durant pour enfin espérer servir à un endroit fixe. En attendant, nombreux sont les médecins à parcourir l’Empire pour officier dans les campagnes reculées, parfois même hors des frontières. C’est pour eux l’occasion de se former sur le terrain. Tout en cherchant un partenaire en médecine, indispensable pour pouvoir occuper une charge auprès d’une ville. En effet il est important pour ses hommes de compléter les lacunes de l’autre et de garantir des soins optimaux à leurs patients. Tout en se partageant les taches et en augmentant artificiellement le nombre de charges disponibles. Ce sont ces hommes que l’on croise sur les routes, vivant de la charité et de la reconnaissance de leurs patients. Le moyen le plus sur d’obtenir une charge reste tout de même de se faire remarquer auprès d’un noble ou d’un bourgeois influent, pour pouvoir ensuite officier auprès de lui.


De l’examen à la maîtrise

“Quiconque escompte obtenir la maîtrise délivrée par la guilde des pharmaciens de Sifalle et ainsi être élevé à la dignité d’homme de médecine devra se soumettre à l’épreuve. Le fruit des ses études sera éprouvé par un examen de lettre, un texte sélectionné parmi les classiques de la bibliothèque impériale afin qu’il soit lu et commenté devant une assemblée de maîtres médecins et pharmaciens. Un examen de connaissance portant principalement sur la pharmacopée en vigueur dans l’Empire viendra confirmer les connaissances théoriques de l’apprenti médecin avant qu’il ne présente son chef-d’oeuvre en public. Face aux dieux et à l’Empire, le maître enseignant engage sa réputation et son honneur lors de l’épreuve de son apprenti.”

De la réglementation à l’usage des maîtres pharmaciens et maîtres médecins.


Au service de l’Empire et des guildes de pharmaciens

Un médecin arborant son masque et ses instruments (Jul’O)

Chaque médecin est officiellement au service de l’Empire et peut être à tout moment appelé à soigner un de ses représentant. Se voir confier les soins d’un noble est bien sûr un grand honneur mais aussi une responsabilité lourde de conséquences. Si le patient venait à mourir, le médecin peut être tenu de dédommager la famille, en or ou en biens meubles, voire en le payant de sa vie, selon l’influence à la cour impériale de ladite famille. Cependant, l’influence à la cour impériale apparaît presque de moindre valeur que celle auprès des différentes guildes de pharmaciens, contrôlant l’accès à divers titres. Offrant aux médecins, contre argent sonnant et trébuchant, le droit de chirurgie, de récolte ainsi que le droit de confection. Sans lettres de marque émanant d’une des guildes, tout médecin prit en infraction se verra soumis à de lourdes amendes, voire à la dégradation de sa dignité. En plus de ces privilèges, les guildes de pharmaciens prélèvent pour le compte de l’Empire une taxe envers ses clients et pratiquants. Une somme non négligeable leur revient tout de même.


Outils et livres en usage

Chaque médecin voyage avec une pléthore d’ustensiles et d’ingrédients. Afin de faire face à tous les cas possibles, il se doit de posséder cornues et mortiers, faïences et fioles, livres et recettes. Une reproduction de la Table de médecine générale ainsi qu’un exemplaire de la Pharmacopée sont également de fidèles compagnons. Le premier figurant tous les soins possibles en alchimie et en médecine simple, le second figurant toutes les drogues utilisées traditionnellement par les guildes, ainsi que certaines recettes alchimiques, les plus courantes parmi toutes celles existantes. Sans les titres adéquats, les médecins doivent cependant se fournir auprès des hôtels de guildes présents dans les plus grandes villes de l’Empire ou dans certains lieux de cultes assermentés.


La place des femmes dans la médecine impériale

Il est couramment admis qu’une femme n’est pas admissible à la dignité de médecin. Même si quelques précédents existent. Les femmes se voient reléguées aux tâches de sages femmes ou aux postes d’assistance aux blessés, rôles qui leur convient mieux. Cependant, par-delà les frontières de l’Empire, nombreuses sont les femmes à exercer un métier semblable à celui de médecin. Des rebouteuses des contrées septentrionales aux prêtresses traversant la mer de sable, leurs pratiques se rependant lentement dans l’Empire, se mêlant aux dogmes déjà en vigueur. Le commun des mortels ne cherchant généralement pas à faire la fine bouche quand son intégrité physique se trouvant en jeu.


HRP

Tâche ingrate s’il en est, le médecin a pour but la survie de son équipe. Mais au delà de sa mission il est également le garant d’un bon accueil dans les villes et villages traversés. Attention cependant à ne pas laisser courir le bruit qu’il serait un empoisonneur. La réputation est une chose dangereuse, surtout quand on offre sa propre vie comme garantie. La différence entre un remède et un poison ne vient elle pas du dosage ?