Cités-états

Parsemées tout au long de la mer des sables, ces cités indépendantes s’accrochent aux quelques rochers suffisamment solides pour accueillir les fondations de leurs palais. Retranchées derrière de hautes murailles, ces villes gardent jalousement leurs richesses, acquises par le biais d’innombrables relations commerciales. Leurs monarques séduisent le monde entier à force de cadeaux et autres pots de vin, s’assurant la protection des puissants et le concours des mercenaires de tous horizons, flattant parfois même leurs propres ennemis pour mieux les séduire. Si leur influence ne dépasse pas le désert, nouer de solides liens d’amitié avec ces villes se révèle crucial pour quiconque ambitionne de voyager entre l’Empire d’Ebène et l’Empire Austral.


Les cités-états, un oasis dans le désert

La fortune des cités-états repose sur leur position géographique. Elles sont les seuls haltes possibles pour traverser la mer des sables et relier l’Empire Austral. Ce sont de plus les seuls havres de paix entre deux tempêtes de sables ou quelques attaques d’Orcs. Les voyageurs sont donc bien content de pouvoir s’y reposer ou commercer. Pour les marchands justement, ces villes sont des vraies mines d’or qui regorgent de denrées rares et d’acheteurs venus des quatre coins du monde. C’est d’ailleurs un lieu privilégié pour investir et spéculer sur les devises locales en anticipant leur cours face à l’or et au platine impérial. Si ces derniers restent plus forts en toutes circonstances, la variation des monnaies utilisées au sud de nos frontières peuvent parfois fondrent avant de remonter en flèche en l’espace de quelques semaines. Ces cités sont donc au confluent de nombreuses richesses. C’est un lieu où se rencontrent et échangent des marchands, mais aussi et surtout la bourgeoisie voire la noblesse, issue des familles les plus influentes dans le monde de Nebomore. Il reste cependant à régler la question d’atteindre ces cités en traversant la mer des sables. Pour cela, les locaux utilisent des navires à voiles capables de flotter à la surface du sable en mouvement, en profitant des fortes rafales de vent qui parcourent la région. Ces navires sont tractés par toute une série de cerfs-volants, qui permettent à ces hommes astucieux de parcourir les larges étendues de sables à une vitesse folle.


Illustration mer des sables

Accrochées aux rochers qui s’élevent au dessus de la mer des sables, les cités-états défient les éléments et quiconque voulant s’en prendre à eux (Elodie)


Une culture exotique

Si l’on qualifie souvent la culture des populations de ces cités comme exotique, c’est une manière polie de souligner sa singularité par rapport à la culture impériale. Situées à l’extrême limite de la civilisation humaine, ces cités sont soumises aux influences culturelles les plus diverses. Si la littérature et les arts ne leur sont pas inconnus, loin de là, certaines traditions plus anciennes y perdurent. La religion y est ainsi bien plus diversifiée que dans nos contrées. Si le culte de Dracaelys est présent, il cohabite avec de nombreuses autres fois. Les lieux de cultes les plus nobles jouxtent des autels dédiés aux démons de la pire espèce sans que personne n’y trouve à redire. Cela vient entre autres de la population cosmopolite qui habite ces villes isolées. Elfes et Nains y vivent en harmonie, avec pour voisins des Orcs civilisés et d’autres créatures humanoïdes cherchant à échapper à leur condition monstrueuse.


“Si ces quelques misérables cités païennes vous semblent des plus hérétiques, attendez d’être sous le Soleil écrasant, perdus dans l’immensité de la mer des sables et elles vous sembleront l’endroit le plus accueillant au monde. Qu’importe leur religion, leur présence est un don des dieux dans votre voyage en Terre Sainte.”

Propos recueillis auprès d’un templier


Un monde isolé

Si ces peuples vivent en marge de notre glorieux Empire, ils n’en respectent pas moins nos lois. Zone intermédiaire entre deux mondes, ces cités savent tirer le meilleur de chacun de leur voisin. Si jongler entre tous leurs alliés sans jamais en froisser aucun est des plus délicats, la chose est grandement facilitée par leur importance commerciale. Ainsi, l’Empire ne dicte pas directement ses lois aux cités-états mais certaines sont respectées, avec ou sans accord officiel. Par exemple, aucun ressortissant impérial ne sera condamné à mort hors de nos frontières. Si un criminel devait encourir la peine capitale, il sera transféré pour être jugé par ses pairs en notre capitale de Sifalle. Cette zone tampon donc, permet de nous tenir éloignés d’un grand nombre de guerres. Les cités sont souvent en guerre les unes contre les autres mais aussi avec l’Empire Austral. Maintenir le statu quo est donc important pour garantir la paix impériale aux abords de nos frontières et au-delà de nos marches extérieures. De plus, ces cités fortifiées sont nos seuls avants-postes dans la région pour tenir tête aux nombreux clans orcs qui y pullulent.


Des liens privilégiés avec la noblesse impériale

Si la bourgeoisie commerce volontiers avec ces cités, c’est également le cas de divers membres de la noblesse impériale. Outres les divers pactes commerciaux, de nombreux mariages unissent nos maisons à leurs membres les plus influents. Souvent, ces mariages lient nos nobles aux filles de grandes maisons commerciales et assurent ainsi de considérables rentrées d’argent en plus d’une dot non négligeable. Il en résulte un certain avilissement de notre prestige, compensé en partie par du sang neuf et de jolies jeunes femmes éduquées à l’étranger. C’est toute une partie des hautes sphères impériales qui se retrouve avec des intérêts loin au sud. C’est un jeu constant pour brasser un maximum d’or et de platine à l’étranger. Ce jeu peut pourtant se révéler dangereux, car si nos nobles ne sont motivés que par la prospérité et la gloire de notre Empire, c’est rarement le cas de nos partenaires étrangers.