Système politique

Illustration Maître d'Ebène Jul'O

Le premier Empereur d’Ebène veillant sur son peuple (Jul’O).

Il est chose difficile pour un étranger de comprendre nos pratiques quotidiennes, notre système politique. Pour un citoyen impérial né dans ce système, tout ou presque se fait de manière automatique. Pourtant d’innombrables règles dictent nos vies. Que ce soit notre façon de parler, de penser, d’agir. Nous sommes tous unis par un même code immuable. Nous allons tenter ici d’en brosser un tableau, si non exhaustif, suffisant pour permettre à quelqu’un de nous comprendre ou tout du moins de nous côtoyer.

[Doctrine impériale]


Un monde triptyque

A l’image de la foi de Dracaelys, l’Empire est lui aussi soumis à l’influence du chiffre trois. Ses citoyens se regroupe en trois populations distinctes. Tout en bas de l’échelle sociale, nous trouvons les plus simples de nos citoyens. Paysans, artisans, soldats et mêmes aventuriers, tous ont en commun d’avoir fait leurs classes dans la garde impériale ainsi que de payer des taxes. Si ces citoyens amassent une fortune suffisante, ils peuvent acheter des titres et peuvent appartenir à ce que l’on nomme des grandes familles. Celles-ci regroupent les artisans et commerçants les plus influents de l’Empire. Pour diriger tout ce beau monde il y a la noblesse. La grande majorité des seigneurs et leurs supérieurs en font partie. On ne peut y entrer que par alliance, voire dans certains cas par promotion spéciale sur demande expresse de sa majesté l’empereur.

[Des différents types d’Hommes]


L’empereur d’Ebène

Blason impérial porté par la foi de Dracaelys.

De son palais de Sifalle, l’Empereur domine et veille sur l’ensemble de son territoire. A l’aide de ses conseillers, de ses ministres et de la noblesse il peut diriger aussi bien les armées que veiller à la collecte des taxes ou au maintien des privilèges des seigneurs. C’est d’eux qu’émane la totalité des lois appliquées sur le territoire. On trouve au pouvoir quatre grands types de personnes. Le clergé, qui s’occupe des affaires spirituelles du peuple. Ils forment la noblesse dite de plume. L’état quand à lui, ainsi que ses représentants, pourrait en théorie remplacer le pouvoir si sa tête venait à être tranchée. C’est la noblesse dite de cloche. On retrouve parmi les autres le pouvoir militaire. L’ensemble des armées et leur haut commandement sont sous leur contrôle. C’est la noblesse dite d’épée. Pour finir, l’empereur et ses ministres font partie du pouvoir civil et ont pour rôle de protéger les intérêts du peuple. Ils sont, à différents degrés, élus par ce dernier. C’est la noblesse dite de robe.


Division du pouvoir politique

Pour citer rapidement les grands organes du pouvoir, il faut aborder une des spécificités de notre Empire, hiérarchisé au possible. Chaque ville est sous contrôle d’un chef lieu, d’une capitale de région. Il en va de même plus bas dans la chaîne de hiérarchie pour les hameaux, ou plus haut, chaque compté étant sous contrôle d’un duc et chaque duché étant évidement sous contrôle de l’Empereur. Il en résulte une chaîne de commandement qu’il faut remonter pour prendre ses ordres ou rendre des comptes. De plus, bien souvent, la noblesse locale se voit contrainte de voyager pour aller assister aux cours de justice, laissant sur place leurs seconds ou de simples représentants. C’est une façon de garder ses hommes liges et ses vassaux sous contrôle, en les forçant à rendre des comptes régulièrement et en leur imposant des voyages aussi chronophages que coûteux. On citera une exception à ce système, les rares villes franches de l’Empire dont le fonctionnement ressemble à celui des cités états que l’on peut trouver au sud de nos frontières. Leurs dirigeants sont élus par leurs concitoyens et n’ont aucun compte à rendre à l’Empire, en échange toutefois d’importantes taxes et d’une obligation de participer si besoin à la défense de la région.

[De la justice impériale]


Un des nombreux fluviaux au cœur de la vie impériale

Un des nombreux ports fluviaux au cœur de la vie impériale.


Cité, bourg ou hameau

Prenons rapidement un hameau et suivons son évolution à travers le temps. Cela nous permettra de comprendre les éléments structurants de notre société, les indispensables à notre quotidien. Un hameau est un regroupement de plusieurs fermes, d’une vingtaine d’âmes à plus d’une centaine, il ne deviendra un bourg que lorsqu’il pourra organiser son propre marché. Dans le cas contraire, ses marchands se rendront sans doute autant que possible tenir boutique sur les marchés de la région. Avec l’afflux de richesses qu’un marché représente, notre hameau pourra construire son propre office des messagers et se voir relier à tout l’Empire. C’est maintenant un bourg. Pour devenir une cité, une ville, il lui faudra encore évoluer et s’agrandir, construire un réseau de fortifications et se doter d’une milice. On retrouve dans tout l’Empire des réseaux de cités autour desquels gravitent bourgs et hameaux. Toutes les cités quand à elles s’organisent autour de la capitale.


La cour impériale

Connue dans le monde entier, la cour impériale de Sifalle incarne l’élégance autant que la puissance. Elle est régit par un code strict, imposé aux visiteurs de marque et aux représentants étrangers. Y déroger est un crime grave qui viendrait mettre un terme brutal aux relations diplomatiques des puissances incriminées. La première règle consiste à ne pas adresser la parole à l’empereur tant que celui-ci ne l’a pas fait en premier, c’est à dire tant qu’il n’a pas légitimé votre présence devant son auguste personne. On l’a dit, la cour est l’endroit idéal pour faire montre de ses richesses, de sa culture, pour gagner par quelque manière que ce soit en prestige et en influence. Pourtant le palais ne doit en aucun cas se transformer en réel champ de bataille. Le port d’armes et d’armure est donc totalement prohibé, exception faite de l’empereur qui seul peut porter des protections d’acier et de la garde d’élite qui porte une épée et des protections en cuir. Même les gardes du palais ne sont autorisés à porter qu’une hallebarde, laissant leur côte de mailles de côté pour les campagnes. Cette règle, dans notre univers somme toute violent peut sembler étrange, d’autant que le droit de duel existe et tient en haleine une partie des nobles qui n’hésitent pas à défendre leur honneur par les armes. Ils ont cependant l’extrême courtoisie de s’étriper dans les jardins. Enfin, terminons ces règles par une plus sympathique. Elle concerne les banquets donnés au palais qui regroupent tous les invités du moment, quels qu’ils soient, dans une même pièce. Personne à cette occasion, même les plus intimes des ennemis, n’ont à se sentir menacer en présence de l’Empereur.


La réalité du pouvoir

Alors, tous les points du protocole évoqués plus haut se voient être souvent caduques. Son respect, bien qu’imposé aux puissants, peut être dispensé aux plus simples des paysans, qui peut ainsi s’adresser à la noblesse en utilisant ses propres mots. Étant de maigre éducation, c’est un gain de temps considérable que de ne pas leur faire apprendre toute l’étiquette impériale. De plus, l’empereur se doit de toujours être accessible, par qui que ce soit. Ce point précis est aussi un problème, voyager vers la capitale étant long et périlleux. Ainsi, l’empereur voyage souvent de ville en ville, toujours suivi par sa cour et ses plus proches conseillers. Il laisse dans son sillage ses représentants et peut appuyer sa correspondance sur le formidable réseau que forment les offices de messagers et leurs corbeaux.