A l’autre extrémité du monde connu se dresse nos origines mystiques, l’Empire Austral qui jadis s’étendait de la mer jusqu’au ciel. De nos jours, il survit malgré tout et reste le centre spirituel du monde, le lieu vers lequel se tourne nos prières. Gravée au centre d’un éperon rocheux, au bord de l’océan, la Cité Sainte fait figure d’oasis dans cet univers impitoyable. Ses marchands, intrépides voyageurs, atteignent au terme de périlleuses entreprises les frontières de l’Empire d’Ebène. Ils apportent avec eux des ressources rares et de précieuses marchandises. Lieu de pèlerinage par excellence, le chemin des repentants est surveillé par les redoutables templiers. Eux seuls s’assurent d’éloigner par leur bravoure, orcs et pillards. Leur hardiesse au combat n’est surpassée que par les belles et redoutables prêtresses de sang, qui loin au sud, imposent leur volonté à la vie politique.
L’Empire Austral aux origines de la culture humaine
Bien avant la naissance de l’Empire d’Ebène, de nombreux royaumes existait à l’aube de notre civilisation. Sur les ruines de l’ancien Empire d’Azur, le plus grand empire connu encore à ce jour, se construira un puissant et prospère royaume. Si de nombreuses ruines couvertes de runes indéchiffrables subsistent toujours, ils sont désormais attachés à l’Empire Austral. Ce territoire isolé aux confins de la mer des sables, dont la capitale s’accroche à un éperon rocheux jouxtant une mer déchaînée, reste une des plus grandes puissances du monde de Nebomore. Pourtant, il y a plusieurs siècles, les premiers habitants de nos contrées sont venus en traversant ces territoires sauvages. Ce premier exode a apporté en Ebène notre culture mais aussi notre religion. De nos jours, l’Empire Austral ne colonise plus aucun territoire, trop occupé à lutter contre ses voisins et les multiples groupuscules de brigands qui infestent ses frontières. La zone est dans état de guerre quasi-permanent. Tour à tour, des guerres sont déclarées avec les cités-états, les orcs mais aussi leurs voisins plus à l’ouest.
Une culture matriarcale et religieuse
Si la culture de l’Empire Austral nous semble particulièrement étrange c’est avant tout par la place qu’y occupe les femmes. Elles sont, comme le décrit nos livres saints, les gardiennes du purgatoire de l’âme humaine. Pourtant, elles y ont obtenu de diriger presque exclusivement le pouvoir religieux. La société entière tourne autour de la foi et les femmes y jouent donc un rôle central. Les églises, en contrôlant les différents marchés, financent la construction et l’aménagement des villes mais aussi leur défense. Pour cela, elles mettent sur pieds plusieurs armées directement sous leurs ordres. Cependant, les livres saints leur interdit l’usure. Plusieurs banques ont ainsi vue le jour pour profiter de cette manne financière. Au fil du temps, ces groupes financiers ont acquis un pouvoir important et tentent désormais de renverser la situation à leur avantage. La situation politique au sein de l’Empire devient instable et nos conseillers impériaux craignent une guerre civile dans les prochaines décennies. Une guerre de ce genre verrait l’anéantissement de nos divers alliances et perturberait grandement nos intérêts dans la région.
La Cité Sainte
Si Sifalle passe pour la plus grande cité du monde, la Cité Sainte reste de loin la plus mystérieuse et la plus exotique. Perdue au loin, par delà des périples innombrables pour le pèlerin désireux de s’y rendre, elle fascine tout un chacun. Véritable joyaux niché au cœur d’un écrin rocheux, cité sacrée construite à même la roche pour la garder de toutes menaces, ses architectes ont redoublé d’efforts pour la construire dans des conditions inimaginables. Aujourd’hui encore, la ville reste avec ses bâtiments aux couleurs chamarrées et parés d’or une des plus grandes merveilles du monde. L’Empire Austral base sa fortune sur le commerce et des marchands du monde entier se pressent dans ses cités. On raconte même que certains colporteurs Garifs y vendent leurs denrées, après avoir parcouru des jours durant le désert.
Un lieu de pèlerinage
La traversée du désert pour accéder à la Cité Sainte est une épreuve redoutable. Si quelques cités-états servent de haltes aux voyageurs éreintés par les longues marchent dans la fournaise, ce n’est pourtant qu’une des nombreuses étapes de ce calvaire. La mer des sables est à elle seule une frontière impossible à franchir sans aide locale. Pourtant, avant cela, il vous faut traverser les steppes envahies par les Orcs. Même après, il ne faut pas oublier les nombreux brigands et voleurs de grands chemins qui pullulent un peu partout au sud. Escorter ces pauvres âmes au travers de toutes ces épreuves est la raison d’être des fiers et intrépides chevaliers templiers. Ordre à part en Ebène, loin de la noblesse et des gens de peu sans éducation religieuse, ils sont de redoutables combattant au nom de la foi de Dracaelys. Dans l’Empire Austral, les prêtresses de sang se chargent de la protection des pèlerins étrangers. Ces femmes, au cœur de la religion, sont des “chevaliers” autant craintes et respectées que les nôtres.