Les anciens parlent d’attaques de monstres sanguinaires et de fréquents raids meurtriers. Si la vie à la campagne n’est pas des plus aisée, il faut cependant nuancer leurs propos alarmistes. Depuis la création de l’Empire d’Ebène, la paix règne dans les campagnes et la vie dans ses nombreux villages est calme et paisible. Si parfois il arrive que des créatures sauvages s’approchent dangereusement des espaces habités ou des fermes isolées, elles sont rapidement chassées par les clans de chasseurs locaux. Quand aux hordes venues du Nord, elles n’osent guère franchir nos frontières. Si vivre dans un village loin des cités impériales n’offre pas la sécurité d’un peloton de gardes impériaux, elle offre en retour une tranquillité inégalée. Et si des monstres sortent des bois pour se disputer les chairs de votre cadavre, on vous aura au moins prévenu.
Une organisation en réseau
Chaque cité est entourée d’une multitude de villages qui couvrent sa périphérie immédiate. Cette zone sert à produire toute la nourriture dont la ville a besoin et toutes les matières premières que ses artisans pourraient utiliser. Ce fonctionnement en réseaux se retrouve aussi dans les ensembles de villages plus reculés. Afin de couvrir une large zone, agricole ou forestière, ces villages produisent ensemble ce dont ses habitants ont besoin pour vivre. Qui de produire le bois, qui le charbon, qui le minerai de fer et qui des outils, ils fonctionnent ainsi en circuit court. Se réunissant de marché en marché pour revendre leur production et alimenter les habitants du cru, ces artisans dédient une partie de leur routine aux voyages vers les villages voisins. Chaque village vient y vendre ses spécialités. C’est là que les bourgeois viennent se fournir pour revendre les meilleurs produits en ville.
- Un village incontournable : Rivebois
- Du bois u du gibiou : Yodok
- Siège d’une guilde de pharmaciens : Ocre-Lune
La création d’un village
Pour ne plus être considéré comme un simple hameau, un village doit rassembler plusieurs critères. Il lui faut intégrer complètement le maillage impérial et respecter son système politique. Premièrement, il lui faut disposer d’un beffroi. Cet édifice, érigé le plus souvent par les habitants eux-mêmes, accueille un office des messagers de l’Empire. Il relie ainsi chaque village aux autres et permet la circulation rapide des informations. A noter que bien souvent, dans les villages les plus pauvres, le beffroi est le seul bâtiment construit en pierres de taille ou en moellons. Deuxièmement, un village doit accueillir régulièrement des artisans pour y tenir un marché. Il lui sera ainsi possible d’accéder à de nombreuses ressources toute en gagnant suffisamment d’or, via les taxes imposées pour l’occasion, pour entretenir une faible garnison de gardes. Pour terminer, un village se doit d’accueillir en son sein un prêtre de Dracaelys et lui fournir un lieu de culte. Se faisant, il intègre l’un des évêchés de l’Eglise. A noter que dans certains cas, des villages se créent autour de forteresses ou de monastères isolés et se développent peu à peu. C’est surtout le cas pour les villages les plus récents, datant d’après la création de l’Empire
Une étape de voyage
Pour le voyageur éreinté, chaque village représente une halte dans son périple. C’est l’occasion de poser son barda et de reposer ses muscles fatigués autour d’une table et d’une bière à partager avec les villageois et autres étrangers de passage. Si tous les villages ne peuvent s’enorgueillir de posséder un taverne, il n’est pas rare de vous voir offrir le gîte et le couvert chez l’habitant. En échange, charge vous incombe de le divertir de vos récits d’aventures, des nouvelles de l’Empire ou de lui prêter main forte dans ses tâches du jour. C’est aussi et surtout l’occasion de joindre un nouvel office des messagers pour espérer troquer son canasson éreinté contre un coursier prêt à repartir au galop. A défaut d’office, l’écurie du village, les paysans locaux, vous fourniront une monture contre une juste compensation pécuniaire. Pour les villages fluviaux sis le long du Nébra, c’est pour le caboteur d’eau douce l’occasion de passer la nuit, écouler quelques unes de ses marchandises et faire le plein de nourriture et d’équipement pour repartir sereinement.
Productions locales
A chaque village sa spécialité. Le voyageur avisé préparera son voyage en tenant compte de ses goûts culinaires autant que des nécessités de son trajet. Si une simple ferme dénichée au hasard d’une prairie ne vous offrira que peu de confort, une taverne vous offrira les mets les plus fins disponibles dans la région. A vous la joie de goûter à la célèbre “Tourrine de poulut au poursil” en faisant halte à Yodok, petit village dans les alentours de la capitale. Pourquoi ne pas embarquer dans vos bagages quelques bouteilles d’hydromel, fierté d’Ocrelune en accompagnement de ses jambons fumés. Plus que leur nourriture, chaque village vous apportera ses traditions locales, son ambiance, son accent…