Les royaumes d’Amalia

Bercé à l’ouest par la Mer des Brumes, l’Empire d’Ebène reste pourtant fermé sur lui-même. Ses larges frontières terrestres restent sa principale ouverture sur le vaste monde. Pour beaucoup, cet état de fait est dû à la présence de nombreuses falaises et aplombs rocheux qui rendent le débarquement difficile en bord de mer. Pourtant, à l’embouchure du Nébra, quelques ports d’importance existent. Mais la marine reste loin des traditions et de la culture impériale. Tout du moins pour la navigation en haute mer, car le cabotage est ancré dans la vie quotidienne des citoyens d’Ebène. De nombreux navires sillonnent les fleuves et relient les différentes villes fluviales entres elles. Cependant, cet état de fait risque de changer avec l’arrivée d’étrangers venus des lointains royaumes d’Amalia.


Illustration Veniglia

Veniglia, cité lacustre d’où viennent les premiers navires à avoir atteint nos côtes.


De nouveaux contacts étrangers avec Amalia

Depuis peu, de nouvelles relations internationales se sont nouées entre Ebène et le reste du monde. Arrivées en grandes pompes, les premières voiles venues des Royaumes d’Amalia ont bouleversé notre conception du monde. C’est en 223 de l’ère impériale que le premier explorateur des lointaines villes d’Amalia a posé le pied en Ebène en débarquant à Port-Embrun. Cet événement marque le début de nouvelles relations commerciales et vient redistribuer les cartes, chaque guilde ayant de nouveaux débouchés et de nouveaux contacts à nouer. Il leur faut simplement accepter des idées religieuses différentes de ce qu’Ebène connaît.


Aperçu de leur culture

Le peu d’étrangers venu en Ebène montre déjà nombre de différences avec nos compatriotes. Notre réserve et dignité naturelle leur est sensiblement inconnue. Leur bonhomie héréditaire s’exprime jusqu’à leurs vêtements amples et colorés. Leur exubérance même tant leur parler et leur accent chantent tous deux le soleil et la joie de vivre. Le peu de coutumes et de cuisine traditionnelle étant parvenu jusqu’à nous laisse imaginer un sens du partage et de la communauté exacerbé, au détriment de leur patrie mais à la faveur de leur ville, de leur quartier. Pour la cuisine, si elle aussi se partage en groupe et non pas dans le seul cadre de la famille, elle est faite collectivement par les matrones du quartier à l’aide d’épices riches et de légumes variés. La viande y est majoritairement séchée et servie en accompagnement sur du pain souvent dénué de sel ou de levain.


Description/Attributs physiques

On ne sait que très peu de leurs femmes, pour ne pas avoir accompagné les bateaux venus en Ebène. On suppose cependant, par les informations collectées que les canons de beauté s’appliquent aux femmes bonnes vivantes et aux hanches charpentées, signe de fertilité. Pour les hommes, leur peau basanée et leur teint olivâtre s’accompagnent de cheveux frisés souvent noirs ou bruns foncés. Leurs yeux sombres et rétrécis surmontent un nez fin. De fines dents viennent compléter le tableau et leur donne un sourire chafouin.


Organisation des royaumes d’Amalia

Un peu comme les cités-états au sud de nos frontières, Amalia ne possède pas de véritable pouvoir centralisé. Chaque ville est indépendante et l’équilibre actuel est précaire. Si une ville ne peut en défaire une autre sur le champ de bataille, du moins pas en faisant tomber ses murailles et pillant ses ressources, ils leur faut s’allier entres elles pour garantir leur survie. Ainsi, le territoire est découpé en grandes alliances, parfois imbriquées les unes dans les autres. La situation varie presque au jour le jour et les tensions extrêmes laissent rapidement place à des profondes amitiés et des relations commerciales florissantes. Les princes de chaques villes sont seuls décideurs de la politique à suivre. On note cependant un pouvoir religieux transcendant ces alliances.


Ils ne connaissaient pas la magie. Je leur ai fait comprendre ma puissance grâce à quelques explosions et démembrements.

Arcanis, troisième du nom


Leurs armes et techniques militaires

Chaque cité possède ses propres armées. Pour les plus influentes elle peuvent être équipées d’armes redoutables et de capacités de déplacement respectables. Si leur force navale n’est plus à prouver, leurs armes de sièges également se révèlent particulièrement ingénieuses. Il faut préciser que nombres de ces cités ne voient pas d’un très bon œil nos voisins et alliés au sud, et des batailles les opposent fréquemment, pour des raisons d’influence religieuse mais aussi pour des territoires. Pour ce qui est de leurs armes personnelles, ils utilisent souvent de longues rapières effilées capable de percer les cottes de mailles, la chaleur de leurs provinces limitant l’usage d’armure lourdes. La présence d’armes de jet de grande puissance rend leur port presque inutile. Souvent, les soldats ne portent que tabard et mailles d’acier.


Des grandes villes influentes

Si quelques grandes villes dominent leurs pairs en Amalia, seules deux d’entres elles sont parvenues à entrer en contact avec l’Empire d’Ebène. Il s’agit de Florencia, grande cité riche et culturellement influente sur ses voisines et Veniglia, cité lacustre et nœud commercial incontournable. Leur impact dans nos contrées se fait déjà ressentir. L’apport en or a modifié le cours de notre monnaie et leurs marchandises exotiques inondent nos plus grandes villes. Certains marchands implantent des succursales ainsi que des établissements de prêts, différents de nos monts-de-piété. Basées sur le même modèle qu’au sud, ces banques gagnent de plus en plus d’influence en brassant des sommes d’or et de platine colossales.