Prieuré Ocre-Lune

Les trois grands fléaux magiques

Il existe en ce monde trois fléaux que la médecine et la magie ne parviennent à éradiquer. Si de nos jours, la guilde des pharmaciens parvient à endiguer la majeur partie des épidémies les plus courantes, celles-là dépassent de loin toutes leurs compétences. Même les mages les plus érudits ne parviennent ne serait-ce à expliquer leurs origines ou pallier à leurs effets dévastateurs. Ces trois maladies que sont la fièvre rouge, la peste florale et la nécrose runique sont les trois grands fléaux de notre temps. A chaque nouvelle pandémie, les villes et villages touchés sont systématiquement mis en quarantaine. Mais même ainsi, les pauvres hères touchés n’ont d’autres recours que la prière.


La magie impuissante

Si de nos jours les mages spécialistes sont capables de soigner les maux les plus tragiques, ils travaillent encore et toujours à trouver un remède à ces trois maladies. Leur étude reste cependant reléguée au second plan. Si leurs symptômes sont systématiquement létaux, la mise en quarantaine reste la seule solution vraiment envisageable. La Guilde des Mages, au service direct de l’Empire, reste une force militaire. Ses membres sont avant tout des armes de guerre dont la finalité est le maintien du territoire face aux forces d’invasions ennemies. Le déploiement d’un mage comme soutien à un détachement armé reste leur priorité. Le soin magique, même s’il est efficace au possible, n’est qu’une occupation circonstancielle. On ne peut que regretter les études qui se faisaient encore récemment. Elles visaient à expérimenter des solutions sur des cadavres humains. Si la morale d’une telle démarche reste discutable, c’était le seul moyen à disposition des mages pour étudier des cas concrets sans s’exposer à des risques incommensurables. Ces expérimentations prirent fin avec la grande purge impériale contre la nécromancie.


La mort emporte Humains, Nains et Elfes sans aucune distinction.


État de la recherche en Ébène

Sans l’appui de la Guilde des Mages, la recherche n’en est pourtant pas totalement au point mort. En Ébène, quelques prieurés de Dracaelys sont devenus de véritables centres de soins spécialisés. On pense ici immédiatement au prieuré d’Ocre-Lune dont la réputation dépasse nos frontières. Il attire d’ailleurs les médecins les plus renommés de nos voisins immédiats. Si l’Église s’occupe d’habitude davantage des aliénés mentaux, guérir la Fièvre Rouge ou accompagner les malades dans leur agonie est une de leur mission. Au service des dieux, ces moines scientifiques sont les seuls à risquer un contact direct avec les patients, au péril de leur vie.


Peste florale

Si la nature semble parfois des plus cruels, tous les monstres du monde ne sont rien face au fléau que représente la peste florale. Parfois considérée comme la revanche du monde sur les Hommes, elle touche pourtant tous les êtres vivants sans distinction. Ce mal se détecte par un étrange point noir poussant sous votre peau. Semblable au départ à un simple grain de beauté, c’est pourtant la graine d’où germera votre mort. Au fil du temps, ce point va grossir et commencer à vous démanger. Une tige finira par percer votre peau pour laisser éclore un bourgeon. Avant la floraison, de nombreux autres points se seront développés sur tout votre corps. Se nourrissant de votre sang, ces fleurs recouvriront votre cadavre famélique. Vos restes ne seront plus guère qu’un parterre de fleurs, d’un rouge flamboyant. Si cette maladie reste rare en Ébène, on a déjà assisté à quelques épidémies depuis le début de l’Empire. A chaque fois, des régions entières se sont vidées de leurs habitants, ne laissant qu’une immense zone abandonnée et fleurie. A ce jour, les mages et autres érudits ne comprennent toujours pas comment ce fléau infecte les humains.


« Même s’il peut être tentant de s’arracher la peau ou de se trancher un membre pour éviter ces symptômes, la peste florale se fraye un chemin au cœur de votre organisme. Une fois infecté, vous n’avez aucune chance de salut. »

Natsumi, Grand Maître d’Ebène


Fièvre rouge

La fièvre rouge est à ce jour l’épidémie la plus dévastatrice en Ébène. Elle touche régulièrement plusieurs villes sans que l’Empire ne puisse entraver sa propagation. Apparaissant sans explication, elle décime rapidement une ville et ses villages environnants avant qu’une quarantaine ne vienne la ralentir. Sans remède, les personnes atteintes par ce fléau voient leur peau suer leur propre sang. Les malades s’affaiblissent rapidement et finissent par mourir dans d’atroces souffrances. La fièvre qui accompagne la sudation provoque généralement des délires et des spasmes de douleurs. En moins d’une journée, les adultes de faible constitution et les enfants sont emportés. Un adulte au mieux de sa forme ne tiendra que quelques jours, tout au mieux.


Nécrose runique

D’origine magique, c’est la maladie la plus rare. Si l’histoire ne retient que quelques cas observés et certifiés, son existence ne fait aucun doute. Elle se propage surtout au sud de nos frontières. Certains lui donne pour origine une malédiction lancée sur les ruines de l’ancien Empire d’Azur parsemées dans le désert. N’affectant que les Humanoïdes, la nécrose commence par toucher un membre avant de se propager lentement dans tout le corps. D’étranges symboles runiques apparaissent, comme gravés sous la peau. En se multipliant, ces runes privent l’hôte de ses facultés de mouvement. La chair se nécrose et se pétrifie au fil de la progression de la maladie. Il ne reste des patients à leur mort que d’improbables statues, figées pour l’éternité et constellées de signes indéchiffrables. Ce fléau ne semble pas contagieux. Il touche au hasard des personnes sans aucun autre cas dans les environs. Une fois atteint, le patient mettra parfois plusieurs années à périr.

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