Souvent décrite comme une guilde, les mages dissidents ne se considèrent être guère plus qu’un rassemblement de personnes mises au ban de la société. Ces hommes et femmes ont cependant choisi de vivre ensemble pour ne pas mourir seuls face à l’adversité. Face à l’Empire, face à la guilde des Mages et face à l’ignorance populaire, ils forment un havre de paix pour tous les sorciers, sorceleurs et mages sortis des routes officielles très codifiées et surveillées.
Une pratique tolérée
Si la magie au sein de l’Empire d’Ebène est en théorie réservée aux seuls mages officiels, de nombreux hommes et femmes s’en servent néanmoins sans avoir de comptes à rendre. Il existe une certaine forme de laxisme vis-à-vis des instances impériales concernant ces sorciers. De manière générale, si ces derniers ne contredisent pas quelques règles de base, ils ne seront pas pourchassés ou persécutés. La pratique de la magie doit servir les intérêts du peuple. Aucune action ne doit être portée contre l’Empire ou ses représentants et surtout aucune forme de nécromancie ne doit être pratiquée. Au-delà de ça, les sorciers seront laissés libres d’agir. Évidemment ceci n’est pas valable pour les mages officiels en fuite ou les novices n’ayant pas prêté serment de fidélité à l’Empire. Eux seront traqués sans pitié et punis de manière exemplaire.
Le repaire des mages dissidents
Véritable forteresse, école et havre de paix, le repaire des mages dissidents est le seul élément qui rassemble et lie les sorciers dissidents entre eux. Leur “chez eux” sert tout à la fois de cachette pour ses membres pourchassés comme de lieu de formation pour les novices entrant en dissidence. C’est le seul lieu où un jeune sorcier pourra apprendre à maîtriser ses pouvoirs en sûreté sans jamais les brider. Car il est une règle au sein des mages dissidents : personne ne doit être limité par les autres. Véritable règle de vie érigée à contre courant des mages de la guilde officielle, ce point ne doit souffrir aucune limite. Les mages dissidents sont souvent des personnes intéressées par tous les sujets, des plus communs aux plus controversés. Ainsi, au cœur des galeries de ce repaire, situé au sud de Hâvrepaix, de nombreux savants et professeurs éduquent et forment les générations futures de sorciers.
Usage de la nécromancie
Il est une légende, une rumeur morbide qui court à l’encontre des mages dissidents. Si personne ne dispose de preuves, tous s’accordent à le dire : ils pratiquent encore la nécromancie. Cet usage contre nature de l’âme humaine comme source d’énergie magique incommensurable a été banni de la guilde des mages depuis près d’une décennie. Ainsi, après une purge ayant provoqué de nombreux remous, la guilde peut désormais se targuer de ne plus posséder en son sein de mages nécromants. Mais où sont donc partis tous ces mages ? Selon les histoires populaires, ils auraient rejoint les rangs des mages dissidents. Cependant, selon les espions infiltrés autant que par leurs membres, cette pratique reste très marginale. On trouve quelques sorciers la pratiquant mais dans des conditions bien précises. Les expérimentations doivent se faire au repaire et uniquement sur des morts par accident. Ces expériences n’ont évidemment pas pour but d’accroître le pouvoir des mages dissidents mais de repousser toujours plus avant les limites de la connaissance humaine.
“Les côtoyant depuis plusieurs années maintenant, je n’ai jamais rencontré personne parmi eux qui ne soit une source de connaissance sur la magie. Simple agent infiltrée, j’ai au fil de mes contacts, approfondi considérablement mon savoir de la magie élémentaire et je me suis même retrouvée à plusieurs reprises à leur transmettre ma maîtrise de la magie de feu”
Triss, grande maître
agent infiltrée au sein des mages dissidents.
Mages dissidents et guilde de l’Ombre
Finalement, le seul véritable reproche fait à l’encontre des mages dissidents est la trop grande puissance dont ils disposent. Sans sceaux bridant leurs pouvoirs, ils sont capables de s’abandonner totalement à la magie et à la corruption qui l’accompagne. Mais ce n’est là qu’un reproche que l’Empire peut porter à leur égard. Société dans la société, mise au ban et ne frayant qu’avec des individus criminels, au mieux louches, leurs fréquentations laissent souvent à désirer. Les seuls n’ayant aucun scrupule à commercer avec eux sont à leur grand désespoir les membres de la guilde de l’Ombre. Cette proximité avec le monde criminel leur apporte autant qu’elle peut les desservir. S’ils se montrent des partenaires cruciaux dans de nombreuses affaires et peuvent même arranger la fuite de certains de ses membres, leurs demandes sont quand à elles bien souvent des plus extrêmes. Malheureusement, il ne vaut mieux pas s’attirer les foudres de la guilde de l’Ombre, ni même sortir de ses bonnes grâces.